La dépendance
Aucune drogue n'a un effet aussi puissant, une montée aussi foudroyante que la nicotine. Elle atteint le cerveau en moins de sept secondes et agit instantanément, laissant une sensation d'apaisement ou de stimulation. Elle n'altère en rien la personnalité et n'a aucun effet euphorisant, cependant, elle crée une dépendance presque instantanément. En effet, ayant goûté à ce poison, le cerveau en redemande. Pourquoi? Parce qu'en très peu de temps, la cigarette est incorporée comme une prolongation du corps, un organe à part entière, et le drame est joué.
De nombreuses études démontrent que la nicotine est l'élément actif du tabac qui déclenche et entretient le besoin de fumer. Car quand on commence à fumer, notre cerveau apprend à produire et à gérer ses endorphines principalement à l'aide de la nicotine. Le fumeur dépend alors de la consommation de nicotine pour « se sentir bien ».
Le besoin de consommer cette drogue devient une habitude tellement anesthésiante des canaux sensoriels qu'il provoque une perception fausse du fonctionnement et de l'état de leur corps chez les fumeurs.
Nous sommes tous dotés de ce système multisensoriel puissant muni de capteur performants ayant pour fonction de nous mettre en relation avec le monde. Le mode visuel permet à l'œil et à la rétine de recevoir des images; l'oreille capte une gamme de sons considérables; le nez repère de multiples odeurs; et les nerfs apparentés transportent les informations recueillies. Toutefois, comme nous l'avons vu, chez les fumeurs, ces canaux sensoriels sont déviés, déjoués. Les effets sur le cerveau et le système nerveux sont dévastateurs